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Dans les sutra suivants ( I.5 à I.11), Patanjali nous dit que les fluctuations (mouvements) de la conscience peuvent être visibles ou cachées. Elles peuvent être (ou non) porteuses de détresse et de souffrances, elles peuvent être agréables ou désagréables, connues ou non.
Patanjali parle de cinq perturbations (mouvements) de la conscience :
Pramana: C’est la perception juste, une connaissance juste et directe, elle peut aussi provenir d’un raisonnement correct ou de témoignages valides.
Viparyaya : C’est une perception erronée, fondée soit sur une impression trompeuse de la réalité, sur une déformation de la réalité ou une perception incomplète de la réalité.
Vikalpa : C’est une connaissance illusoire, c’est l’illusion, le fantasme. N’est pas fondée sur la réalité.
Nidra : Le sommeil sans rêves, absence inconsciente de fluctuations.
Smrtih : La mémoire. Elle nous permet de revoir les expériences passées. Elle peut nous maintenir dans l’illusion mais c’est aussi elle qui se rappelle la connaissance qui disperse cette illusion.
Connaître ces notions nous permet d’avoir un regard critique sur notre processus mental et d’évaluer quel vritti (fluctuation) est à l’œuvre. Le premier d’entre eux, pramana, est notre meilleur allié. Buddhi, notre intelligence y est à l’œuvre avec un outil précieux, le discernement.
Ces notions peuvent s’appliquer à la pratique sur le tapis…à quel moment ma perception est-elle juste, à quel moment est-elle erronée, à quel moment suis-je dans l’illusion?
Dans les sutra suivants, Patanjali nous offre des outils pour calmer les fluctuations de la conscience. Plus loin il nous parle, entre autres, des afflictions auxquelles nous devons faire face, des obstacles que nous pouvons rencontrer et comment y faire face. Croyez-moi, c’est passionnant!
Bonne pratique, à bientôt.