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Depuis quelques jours, ma chaise longue est installée dehors. Quand le soleil se pointe, affublée de manteau, casquette, foulard et bottes, je m’y assois face au banc de neige. J’appelle ça le sanatorium. Ça me fait du bien. Des instants ou rien ne me manque.
Ce matin, il neige, il-nei-ge!! le ciel est gris, je ne suis pas contente.
Après yama, le deuxième pétale du yoga est niyama. Il est constitué de cinq observances éthiques individuelles. Il s’agit de Sauca : pureté du corps et du mental, Santosa : contentement, Tapas : autodiscipline, Svadhyaya : étude de soi et étude de textes sacrés, Ishvara Pranidhana : abandon au divin.
Intéressons-nous aujourd’hui à Santosa
II.42 Santosat anuttamah sukhalalabkak
Le bonheur suprême découle du contentement et d’une conscience bienveillante.
Santosa, c’est la capacité de rester content même en l’absence d’objets désirés.
C’est, dit Françoise Mazel, un état d’esprit, une attitude mentale qui oriente les pensées, les actes, les réactions. C’est vivre au présent, dans un état de paix intérieure dans lequel il n’y a plus ni manque ni volonté d’obtenir.
C’est de rester serein même, et surtout, dans les situations difficiles.
Demeurer dans un état de contentement dans une situation difficile, dans une posture difficile est un grand défi et la tentation est souvent grande de renoncer ou de réagir émotivement, se fâcher, ou s’abandonner au sentiment de frustration, à la colère ou la tristesse. La pratique des asanas et du pranayama nous aide à faire face aux situations difficiles, à faire face aux obstacles qu’ils soient physiques, émotionnels ou mentaux.
Restons dans la conscience bienveillante.
Et, comme le dit Shams de Tabriz, n’entrons pas dans les faubourgs du désespoir.
Belle journée à vous